L'eugénisme et la naissance de la philosophie
« L’eugénisme et la naissance de la philosophie » présente et développe l’argument selon lequel la philosophie est née avec l'idée de nature et dépend de celle-ci ; et que cette idée a été découverte ou s'est manifestée pour la première fois dans la perception de la réalité biologique, en particulier dans la perception de la transmission héréditaire des qualités physiques et comportementales, ainsi que dans l’idée que les codes moraux et juridiques sont relatifs et contingents.
Ce n'était généralement que dans l'horizon spirituel et intellectuel de certains types d'aristocraties que l'on avait accès à de telles idées, ainsi que la capacité et la liberté de les exprimer ouvertement ou de les explorer. On observe en outre, sur cette base, un lien entre la philosophie et la tyrannie, ou plutôt entre le philosophe et le tyran, deux types étroitement liés qui apparaissent lors du déclin des communautés aristocratiques, notamment en Grèce antique et dans l’Italie de la Renaissance.
Cette thèse est développée à travers une lecture nietzschéenne de l'Antiquité, en particulier de Platon et de Pindare. Le premier chapitre couvre également George Frazer et la littérature anthropologique et historique, ainsi qu'Homère.
Cette thèse de doctorat comprend une longue introduction expliquant les intentions de l’auteur. Costin Alamariu soutient que cette question de l’eugénisme, qu'il s'agisse de la sélection sexuelle ou de la gestion du mariage et de la reproduction par diverses sociétés, constitue la partie la plus importante de la moralité et du droit, et que c'est une conscience aiguë de cette réalité qui a conduit à la découverte de la norme naturelle et à la naissance de la philosophie.