Vitalisme. Sur les traces de la vie.

« Un individualisme détaché, le courage sous toutes ses formes, l'esprit d'initiative et d'entreprise, l'amour de l'aventure, de la guerre et de la chasse, de l'inconnu et de l'imprévu, sont les traits distinctifs qui caractérisent une nature saine et vigoureuse. Le loisir est l'état naturel de ces individus, comme il l'était aussi pour l'humanité primitive, dont ils possèdent d'ailleurs de nombreuses caractéristiques. Ce sont ces hommes que l'on appelle « dirigeants », « maîtres », « gouverneurs ». »

Publié pour la première fois en 1907, « Vitalisme : sur les traces de la vie » est l’une des expositions les plus claires de la pensée vitaliste. S'appuyant sur les travaux de Nietzsche, de Stendhal et sur ses propres études en anthropologie, Gioacchino Leo Séra expose avec brio sa thèse principale : « l'identification de l'aristocratie, de la supériorité physique et de la répugnance au travail ». Avec une franchise remarquable pour l'époque, il explique le rôle de l'impulsion sexuelle dans la société, la relation entre le travail et les loisirs et la culture supérieure, le type psychologique et physiologique de l'homme supérieur et du génie, l'interaction du Nord et du Sud dans la formation de la civilisation européenne, et bien d'autres sujets.

Gioacchino Leo Séra (né à Rome en 1878 – mort à Florence en 1960), était un anthropologue et professeur d'anthropologie culturelle à l'université de Naples.